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Le Pen - Page 50

  • Le Pen en visioconférence (suite)

    Jean-Marie Le Pen a tenu lundi une conférence de presse par visioconférence depuis son siège de campagne à Saint-Cloud. Ayant à ses côtés Huguette Fatna, secrétaire nationale aux DOM-TOM, et Marine Le Pen, il s’est exprimé pendant une heure devant la presse martiniquaise réunie dans un hôtel de Fort-de-France. Il a notamment rappelé sa proposition, déjà formulée lors de sa précédente visioconférence (avec La Réunion ), d’instituer une zone franche en outre-mer afin d’y développer l’économie. Et il a traité du problème de l’immigration clandestine dans les départements français d’Amérique (qui atteint des proportions dramatiques en Guyane), « un des phénomènes principaux car c’est celui qui pèse extrêmement lourd sur le niveau social et l’équilibre social et financier de nos collectivités ».

  • Vœux à la presse

    Jean-Marie Le Pen présentait en fin de matinée ses vœux à la presse. La grande salle du paquebot, rue Dantan, était quasiment pleine de journalistes. C’était une nuée de perches et de caméras. Du jamais vu depuis… depuis le premier tour de l’élection présidentielle de 2002.

    Saisissant contraste entre cette marée médiatique et ce que devait dénoncer une fois de plus Jean-Marie Le Pen : « Le Front national et moi-même n’avons eu au cours des huit premiers mois de 2006 que 1,24% du temps de parole politique total dans les journaux télévisés » des chaînes hertziennes.

    C’est une véritable schizophrénie. Les médias savent que c’est autour de Le Pen qu’il se passe quelque chose d’important. Mais ils ne doivent pas le dire, et leur tâche est de continuer d’endormir l’opinion avec le « match Ségo-Sarko ».

    La question est maintenant de savoir jusqu’à quand ils vont pouvoir continuer cette fiction désinformatrice. L’inquiétude perce depuis la série de vœux de Jacques Chirac. Le président de la République a gravement déstabilisé le paysage, en évoquant plusieurs réformes qui, mises bout à bout, font une sorte de programme présidentiel, surtout quand il précise que la baisse des impôts sur les sociétés se fera en cinq ans : le temps d’un mandat. En outre, cette promesse est typiquement une promesse du candidat Chirac : bien grosse, bien frappante, et parfaitement illusoire.

    Dès les vœux du 31 décembre, Jean-Marie Le Pen avait remarqué qu’il s’agissait de « vœux de candidat à la présidentielle ».

    Même si les cercles élyséens affirment que Chirac ne sera pas candidat, le résultat est là. Surtout, qu’il soit ou non candidat, il est manifeste qu’il fera tout pour empêcher Sarkozy d’être élu. Et qu’il a commencé son travail de sape tambour battant.

    De ce point de vue, la reprise (dès le 31 décembre) de l’idée du droit au logement opposable, dont Villepin a aussitôt fait un projet de loi, est significative. C’est Sarkozy qui en avait fait un cheval de bataille. Le voilà tout à coup déshabillé. On oublie souvent de constater que ce droit opposable était une revendication de Christine Boutin. Sarkozy avait repris l’idée à son compte, phagocytant Christine Boutin et la réduisant à néant. Chirac utilise le même procédé vis-à-vis de Sarkozy…

    Et il convient de remarquer qu’il s’agit d’une idée de gauche, voire d’extrême gauche. Faire du « droit » au logement un droit absolu opposable en justice, c’est une négation du droit de propriété, et une idée faussement généreuse qui ne pourrait qu’aboutir à des catastrophes si par malheur elle était appliquée. C’est le genre de « droits » qui étaient appliqués dans les pays communistes. On a vu ce que donnait le droit au logement (des appartements minuscules dans d’horribles barres de béton, un avenir de pénurie figé dans la grisaille), et le droit au travail qui, en effet, faisait qu’il n’y avait pas de chômeurs : c’était la misère pour tous, sauf pour la nomenklatura.

    « Au moment où la démagogie coulant à pleins bords, les politiciens se proposent de créer de nouveaux droits, il en est un, essentiel en démocratie, qu’il faudrait respecter, c’est le droit de savoir, le droit à la vérité dont sont frustrés les citoyens français », a remarqué Jean-Marie Le Pen. La vérité sur le déclin de la France, sur l’état de la France, sur sa disparition dans le magma euro-mondialiste. La vérité sur ce qu’il faut faire pour en sortir. La vérité sur la possibilité de le faire, à condition d’avoir la lucidité et le courage, deux mots martelés par Jean-Marie Le Pen.

    Reste aux médias à avoir la lucidité et le courage de présenter à l’opinion publique le candidat de la renaissance française, qu’ils font semblant d’ignorer alors qu’ils le mitraillent de leurs flashes et le bombardent de questions.

  • MAM a « très envie »

    Grand émoi à l’UMP : Michèle Alliot-Marie déclare qu’elle n’est « pas candidate au soutien financier et logistique de l'UMP », donc elle n’est plus candidate à la candidature UMP, mais qu’elle pourrait bien se présenter en dehors du parti : « J’en ai très envie », souligne-t-elle.

    Sarkozy sera donc le seul candidat à la candidature de l’UMP, mais il pourrait bien trouver quand même MAM sur sa route (et aussi Nicolas Dupont-Aignan, qui réaffirme sa candidature face à un Sarkozy qui « ne pourra en aucun cas, avec son projet atlantiste, européiste et libéral, rassembler les gaullistes »).

    Rappelons que le 15 décembre, ce n’est pas si vieux, Michèle Alliot-Marie affirmait : « Face à une gauche avide de revanche, face à un Front national élevé, nous ne devons pas prendre le risque de la division devant les électeurs. Je dis clairement : je suis par principe pour une candidature unique. » Mais elle ajoutait que « la situation serait différente » si Le Pen n’obtenait pas ses 500 parrainages et que « nous devrions alors réfléchir à notre stratégie ».

    Cela voudrait-il dire que MAM est sûre que Le Pen n’aura pas ses signatures ?

    Il est plus probable que cela ne veuille rien dire, comme le laisse voir le coup du « principe » à géométrie variable…

    En tout cas, à l’UMP, c’est le spectre de Le Pen qui revient en force : c’est le seul argument des sarkozystes contre une candidature de Michèle Alliot-Marie…

  • La leçon du drame de Meaux

    Communiqué de Jean-Marie Le Pen

    Le drame survenu au collège de Meaux doit faire prendre conscience aux Français de la gravité de la situation et de l’impéritie des gouvernants.

    On apprend que le collège était le théâtre constant de violences diverses, que les enseignants avaient tiré la sonnette d’alarme, et que rien n’était fait. Il y avait seulement eu un effet d’annonce, selon la politique habituelle du gouvernement : 12 assistants pédagogiques avaient été promis, quatre ont été recrutés.

    Ce collège est classé « ambition réussite ». C’est un exemple de la langue de bois politicienne. L’« ambition réussite », c’est la régression barbare et l’échec patent. On cache le désastre sous des mots qui font joli dans les discours électoraux et à l’Assemblée nationale.

    Comment imaginer que ceux qui sont responsables de cette situation pourraient faire demain ce qu’ils n’ont ni su, ni pu ni voulu faire pour éviter la catastrophe ?

  • Avortement et référendum

    Voici une réaction que m’envoie Yann Baly sur la question du Front national et de l’avortement :

    Après lecture de vos dernières réflexions sur votre blog, je continue de penser que l'idée de soumettre la vie au suffrage universel n'est pas acceptable. « Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime », écrivait ironiquement un certain Daoudal le 17 octobre 2006 sur son blog ou encore le 20 octobre 2006 : « A l’issue du vote du Parlement, la conférence épiscopale a publié une longue déclaration où, à la vérité, on retrouve tout cela. Dès le début il est spécifié que la vie humaine est une “valeur absolue“ qui ne peut pas être “sujette à référendum“.  C'est avec cela que je suis d'accord même si JMLP ne pense pas de même !

    Yann Baly ajoute : « J'avais préparé ce texte pour le mettre en commentaire après votre propos sur le blog et sur le Salon Beige mais je pense qu'il n'est pas utile que les "gros malins" puissent imaginer quelques guerres intestines au Centre Charlier...  Dans le même sens et pour couper court à ce genre de rumeurs, peut-être pourriez-vous renvoyer sur votre blog à la loi pour la Vie du CHACH comme pièce au débat. »

    Il se trouve en effet que Yann Baly est le secrétaire général du Centre Henri et André Charlier, et que j’en suis un des vice-présidents. Mais cela n’implique pas que nous devions être d’accord sur tout, et n’implique pas davantage qu’un désaccord soit l’indice d’une guerre intestine. Disputatio ne se traduit pas par dispute. Coupons court à toute éventuelle rumeur : je suis dans les meilleurs termes avec Yann Baly, et ce débat n’y changera rien.

    Yann Baly cite des phrases de moi qui paraissent me mettre en contradiction avec moi-même. Je dois dire que ces citations me rappelaient seulement vaguement quelque chose, et que j’ai dû me référer, sur mon propre blog, à ce que j’avais bien pu écrire les 17 et 20 octobre.

    Il s’agissait du référendum portugais. Mais les conditions de ce référendum font que c’est tout différent de la proposition de Jean-Marie Le Pen. Le processus portugais est l’inverse de cette proposition.

    Le gouvernement portugais a décidé, dès qu’il en a eu la possibilité, d’organiser un référendum sur l’avortement, et avant même que le parlement ratifie le texte, il a commencé à faire campagne pour la libéralisation de l’avortement, présentée comme un progrès. C’est pourquoi j’ai écrit ironiquement : « Car le meurtre légal des enfants à naître est un progrès, et devient une action louable quand la moitié des votants décide que ce n’est pas un crime »,

    La proposition de Jean-Marie Le Pen est au contraire de préparer l’opinion, par des mesures concrètes, et d’organiser ensuite un référendum contre l’avortement. On ne peut pas faire le même commentaire.

    Il reste en effet que la vie humaine est une valeur absolue qui ne peut être sujette à référendum, comme disent les évêques portugais, et que l’interdiction de l’avortement ne serait pas louable par le seul fait que la moitié des votants l’aurait décidé.

    Cela est parfaitement vrai dans le principe. Comme il est vrai, de façon analogue, que la souveraineté nationale ne peut être sujette à référendum. Pourtant le Front national et tous les gens de notre famille au sens large étaient partisans d’un référendum sur la Constitution européenne, afin de pouvoir dire non.

    Si Jean-Marie Le Pen est élu à la présidence de la République, il est probable, sauf miracle, qu’il n’ait pas une majorité acquise à toutes ses idées. Et il est plus que probable qu’il n’ait pas au Parlement, dans les cinq années qui viennent, une majorité pour voter l’interdiction de l’avortement.

    Le référendum n’est pas ici une question de principe, mais une tactique. C’est la tactique générale de la « République référendaire » sur laquelle Jean-Marie Le Pen axe sa campagne. Je comprends parfaitement qu’on rejette cette tactique en ce qui concerne des questions qui en effet ne doivent pas dépendre du vote, mais on doit aussi se poser la question de l’efficacité. Si un référendum abrogeait la loi Veil dans cinq ans, est-ce que ce ne serait pas mieux que d’attendre une hypothétique majorité parlementaire susceptible de le faire dans vingt ou trente ans ? Qui est alors, concrètement, celui qui applique les principes ?

    En ce qui concerne la proposition de loi d'orientation pour la Vie élaborée par le Centre Charlier et l'Agrif (et à laquelle j’ai un tout petit peu participé, à la marge), j’y avais déjà renvoyé précisément dans mes textes sur le référendum portugais. Il s’agit en effet d’une pièce importante du débat, qui mérite plus que jamais d’être diffusée. On la trouvera ici.

  • Chronique de la Mère Ubu

    Hier Ségolène Royal a déclaré :

    – La France souffre d’abord de cinq années d’un pouvoir de droite.

    C’est vrai qu’avant 2002 c’était le bonheur. C’est même pour cela que Jean-Marie Le Pen est arrivé au second tour.

    – J’interdirai les licenciements de confort.

    Les licenciements de confort sont ceux qui sont réalisés par des entreprises dégageant des bénéfices, selon la terminologie gauchiste reprise par Mme Royal. Mais elle n’a pas dit comment elle allait les interdire. Par décret présidentiel ? Il faudrait qu’elle révise ses leçons…

    – Nous ne gagnerons pas la bataille de l’emploi en fermant nos frontières. Mais je souhaite que l’Europe ne soit pas ouverte à tous les vents du libéralisme destructeur et que nous sachions mettre en œuvre des mécanismes acceptables qui protègent notre industrie.

    Fort bien. Cela se trouve depuis longtemps dans les discours de Le Pen. La différence, c’est que Le Pen, lui, définit précisément et concrètement les mécanismes qu’il faut mettre en place : les taux de douane modulables, remboursables et bonifiables.

    Dernière nouvelle : il n’y aura pas de « débat participatif » sur les impôts… Il y a des sujets sur lesquels il vaut mieux ne pas demander l’avis des Français, même en faisant semblant…

  • Le Pen et Mégret

    J’étais à midi à Montretout. Ce que j’y ai vu d’abord, c’est une nuée de journalistes, comme un essaim de mouches un jour d’orage. Ils se bousculaient sur le perron, de haut en bas et de bas en haut, et s’engueulaient parce que ceux du haut bouchaient la vue de ceux du bas. Il me semble d’ailleurs qu’il y avait comme un léger parfum de lutte de classe, entre les aristocrates de la télévision et les manants de la presse écrite (ou les pigistes), les premiers étant paradoxalement en bas, les seconds en haut. Les engueulades ont continué de façon sporadique pendant que Le Pen et Mégret s’exprimaient. C’était ahurissant. Ne dites à personne que j’ai une carte de presse, c’est trop la honte…

    L’événement annoncé, c’était donc que Bruno Mégret a décidé de ne pas se présenter à la présidentielle et de soutenir Jean-Marie Le Pen, et de faire campagne pour Jean-Marie Le Pen, et de lui apporter les parrainages qu’il a pu récolter, sans pour autant rejoindre le Front national, et en gardant l’indépendance du MNR. Il a souligné qu’il avait pris cette décision pour que les Français aient une autre alternative que le duo Ségo-Sarko, et que l’état désastreux de la France, et l’amour de la France, exigeaient un grand rassemblement populaire pour faire élire Jean-Marie Le Pen à la présidence de la République.

    On est tenté de se dire : Mégret ne représente quasiment plus rien, l’événement n’en est pas un. Ce serait une erreur de perspective. Dans un tel combat (pour la présidence de la République, par pour faire acte de présence dans une campagne), tout compte. A commencer par les parrainages, qui se comptent un à un, et il faut arriver à 500. Ensuite, quel que soit le nombre de suffrages que peut amener Mégret, ils ne sont pas de trop et peuvent très largement faire la différence si Le Pen et un autre candidat ne sont séparés que par quelques dixièmes de point. Enfin, la réconciliation entre Le Pen et Mégret, bien visible, à la fois solennelle et souriante, ne peut que créer une synergie dont les effets vont bien au-delà de l’arithmétique.

    Et ceux qui ironisaient sur l’impossible union patriotique en sont pour leurs frais. Avant Mégret, des dissidents du FN puis du MNR ont déjà fait le pas. Il y aura sans doute d’autres ralliements. L’union patriotique existe.

    On peut voir le film de l'événement sur le site du Front national. 

  • Les gros malins

    Parmi ceux qui tempêtent ou se désolent à propos des déclarations des Le Pen père et fille sur l’avortement, il y a ceux qui sont sincères et ceux qui cherchent tous les prétextes pour critiquer Le Pen (notamment des nostalgiques de 1999 qui sont aujourd’hui à rebours de l’histoire), et il y a tous ceux qui combinent à des degrés divers les deux motivations.

    Presque tous font d’autre part un amalgame entre ce que Marine aurait déclaré à Reuters, et ce que Jean-Marie a déclaré à l’AFP.

    Il y a deux sujets très différents. Le premier est ce que compte faire, ou devrait faire, le candidat Jean-Marie Le Pen s’il est élu président de la République.

    Selon certains, il devrait dire qu’il va abroger la loi Veil : ça a toujours été dans le programme du Front national.

    Ce serait d’une insigne maladresse, vis-à-vis de l’opinion publique manipulée par les médias de la culture de mort. Et une très mauvaise politique. Le pape Benoît XVI ne cesse de répéter qu’il faut présenter la morale chrétienne comme un oui à l’amour, un oui à la vie, un oui au bonheur et à la véritable liberté, et non comme une liste d’interdits. La bonne politique est de dire oui à la vie, de favoriser l’accueil de la vie, et une telle politique, qui peut être extrêmement efficace (et qui doit s’accompagner d’une véritable pédagogie), peut permettre de montrer que l’avortement n’est pas une solution, et qu’il n’est définitivement pas légitime que les enfants non désirés soient « mis à mort » (selon l’expression de Jean-Marie Le Pen). D’où la légitimité, en revanche, d’un référendum en fin de mandature.

    Il est illégitime de faire un référendum sur un tel sujet, qui ne peut pas dépendre du suffrage, rétorque-t-on, car il s’agit des valeurs supérieures à la démocratie et qui doivent s’imposer à elle. Certes. Mais la souveraineté du pays aussi est une valeur non négociable. Or nous sommes tous allés voter contre la Constitution européenne.

    Sinon, que faut-il faire ?

    Il faut abroger la loi Veil, il n’y a pas à sortir de là, répondent-ils.

    Et comment ? Je ne vois nulle part la réponse. Comment abrogez-vous la loi Veil, gros malins ? Comment le président de la République peut-il abroger une loi ?

    Il ne le peut pas. Il ne peut que demander à son gouvernement de présenter un projet de loi. Ou… organiser un référendum.

    Admettons que le projet de loi soit élaboré. Qui va le voter ? Même si les législatives suivant la présidentielle donnent au Front national un groupe relativement important, il n’y aura pas de majorité pour voter une telle loi. C’est une évidence dont il est important de tenir compte.

    Nous sommes ici dans la politique. Pas dans le fantasme vertueux. Le Pen ne se présente pas pour témoigner de ceci ou de cela, éventuellement de l’opposition à l’avortement, mais pour devenir président de la République et tenter d’agir contre la disparition de la France. Or il n’y a pas d’autre candidat vers qui se tourner. C’est la réalité toute nue.

    S’en prendre à Le Pen, sur ce sujet, dans les circonstances actuelles, c’est irresponsable. Ou alors, que les gros malins m’expliquent comment ne pas voter Le Pen c’est lutter contre l’avortement.

    L’autre sujet est le programme du Front national. C’est très différent. Car ici il ne s’agit plus de combat électoral immédiat, mais du document exprimant la doctrine du mouvement, quelles que soient les vicissitudes électorales, quels que soient aussi les éventuels compromis dans des alliances de gouvernement. Et là, il serait désastreux que le Front national abandonne son opposition résolue à l’avortement. La formulation peut être modifiée, dans le sens, là aussi, d’un accent mis d’abord sur l’accueil de la vie, et tout ce que l’on peut faire pour favoriser la vie. Mais les lois qui ont fait du massacre des enfants un droit de la femme doivent rester ensuite clairement condamnées. Si le Front national devait devenir sur ce sujet un parti comme les autres, il ne serait plus le Front national : il renierait l’une de ses plus importantes valeurs, et aussi son histoire.

    Et quand on pense que l’avortement est interdit dans le Venezuela de Chavez et dans le Nicaragua d’Ortega…

  • L’anniversaire du traité de Rome

    Un comité chargé d’animer les événements qui marqueront le 50e anniversaire du traité de Rome (25 mars 1957) a été lancé hier au ministère des Affaires étrangères. Le comité est présidé par Maurice Faure, signataire du traité, et ses membres les plus éminents sont Jean-François Deniau et Jean-François Poncet, qui participèrent à la négociation du traité, ainsi que l’inévitable Jacques Delors. A remarquer ce propos de Catherine Colonna, ministre des Affaires européennes : « La tâche du comité n’en sera que plus difficile dans un contexte de campagne électorale où les sujets européens ont encore à gagner leur voix au chapitre. » N’en sera que plus difficile : après le référendum sur la Constitution européenne, en effet, il est difficile d’enthousiasmer les foules… Quant aux sujets européens dans la campagne, qu’on donne donc la parole à Jean-Marie Le Pen. Lui en tout cas a des choses à dire sur la question. Notamment que les autres candidats ne sont candidats qu’à un poste de gouverneur de l’Union européenne ­– et c’est pourquoi ils n’en parlent guère, car l’Europe, de ce point de vue, ce n’est guère valorisant. Une deuxième raison de donner la parole à Jean-Marie Le Pen : lui aussi est un témoin et un acteur, puisqu’il vota… contre le traité.

  • L’injustice de la Cour de Justice

    La Cour de Justice de Luxembourg vient d'infliger à différentes fédérations d'éleveurs une amende record de 12 millions d'euros dont 9 millions pour la seule FNSEA.

    Jean-Marie Le Pen réagit :

    « Quel crime inexpiable ont-elles commis ? Défendre le revenu des éleveurs qui s'effondrait en s'entendant sur un prix minimum, au moment de la terrible crise de la vache folle en 2001-2002.

    « Nous pensons qu'il y avait légitime défense alors que la Commission européenne, responsable de la situation pour avoir supprimé les contrôles aux frontières, en particulier sanitaires, parle de distorsion de concurrence.

    « Les Français apprécieront la manière dont Bruxelles défend notre agriculture ou plutôt veut la faire disparaître pour le plus grand profit des pays agricoles de l'hémisphère sud.

    « Je propose un contrat de confiance entre le monde rural et les Français pour sauver notre agriculture et notre industrie agro-alimentaire avant la date fatidique de 2013 qui marquera la fin des subventions agricoles. »